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Dans la série “Penser différemment”

Non mais à quoi ça sert, ça??

Ça sert à faire tomber les barrières inutiles. Ça aide les artistes, les artisans, les bricoleurs mais aussi tout le monde à penser différemment, à utiliser des chemins moins connus, pour enfin libérer notre créativité et nous permettre d’arriver à nos fins plus efficacement.

Ça sert à mieux capter l’essentiel, l’important d’une forme ou d’un objet, et même d’une personne. Ben oui. C’est ça. Ça sert à mieux regarder, à penser différemment. Tout simplement. Et surtout, ça marche du premier coup. Ouais..

Laissez-moi vous raconter une anecdote qui m’est arrivé et qui illustre bien les bénéfices du « penser différemment » que j’applique depuis des dizaines d’années :

Il y a plus d’une vingtaine d’années, je travaillais pour un grand marchand de meuble de ma région. Je ne le nommerai pas mais j’aimerais ça! Le plus grand de tous et le plus beau… (je suis restée accrochée haha)

Quoiqu’il en soit, on me présenta un problème concernant une des succursales : le tapis qui recouvrait le plancher de ce magasin à grande surface était vraiment défraichi, cerné des traces du passage du temps (calcium des nombreux hivers québécois, dégâts de toute sorte) bref, la vie ordinaire d’un plancher de magasin.

Comme ce magasin était en phase de restructuration avec un nouveau concept, mettre beaucoup d’argent pour changer le tapis aurait été prématuré et très onéreux. Mais il fallait quand même trouver une solution…nous étions si contents de notre concept mais le tapis gâchait tout le look global. 

Il me vint une idée : c’est en regardant une tache sombre sur le plancher qu’elle me vint. Et si nous peignions le tapis? L’idée semblait farfelue et ridicule, mais j’en parlai quand même à mon patron, qui me regarda bizarrement, mais qui me laissa faire un test. J’achetai de la teinture extérieure pour les galeries et patios, sélectionnai une portion isolée de plancher et munie de rouleaux, j’étalai de la teinture sur le tapis. Nous attendîmes deux semaines et finalement nous conclûmes que c’était possible et que ça marcherait.

Le tapis en entier a donc été reteint avec ce produit extérieur qui passa du beige sale et taché au gris foncé très chic et nous attendîmes plus de 13 ans avant d’avoir à faire la grande action, soit changer finalement le tapis. De quoi avoir le temps amplement de valider notre nouveau concept…

Vous voyez, penser différemment peut nous amener à trouver des solutions intelligentes, réalistes et économiques. Qui veut se priver de ça?

Procédure pour l’exercice du dessin à l’envers :

  • Prenez une feuille de papier ou un carton d’un format standard de couleur pâle et un crayon de votre choix
  • Choisir une image, noir et blanc ou couleur (c’est sans importance à ce stade-ci), de quelque chose de simple, rien de compliqué, et de préférence, sans trop de détails (pour les premières fois en tout cas).
  • Bien regarder cette image pour s’en imprégner, de sorte que lorsqu’on ferme les yeux, on peut presque la voir dans son intégralité. Bref, on en a un souvenir très précis.
  • Ensuite, placer l’image la tête en bas à côté de vous. Votre feuille doit rester parallèle à votre image de sorte que vous n’aurez pas à faire de rotation mentale entre votre observation et votre image à reproduire. Si vous êtes droitier, placez votre image à gauche et inversement si vous êtes gaucher.
  • Maintenant, prenez votre crayon et commencez à dessiner ce que vous voyez. Je dis bien ce que vous voyez (et non ce que vous pensez que vous voyez). C’est là le but de l’exercice. Dessiner ce qu’on voit et non ce qu’on pense qu’on voit. Vous devez en quelque sorte vous concentrer pour oublier la logique des choses et ne dessiner crument que ce que vous voyez. C’est très important de s’astreindre à ça. Un petit effort qui donnera un gros résultat.
  • Restez concentré : regardez le dessin et décortiquez-le. Le trait est-il long, courbe, droit, court, retroussé, allant vers la droite, ou vers la gauche, accroché au trait précédent ou non, accroché à tel endroit, etc…
  • Lorsque vous en avez assez, que vous tombez de fatigue et que vous ne pensez qu’à dormir pendant 120 jours, retournez votre image et comparez avec votre dessin. Vous serez surpris par la ressemblance… sortez la coupe de vin et félicitez-vous. Ce sera bien mérité.
  • N’hésitez-pas à refaire cet exercice souvent. Ça vous aidera dans toutes sortes d’applications de votre vie de tous les jours et vous verrez, penser différemment est très utile et pas si compliqué que ça…

Le fait de dessiner de cette manière oblige votre cerveau à lâcher prise et cesser de décider de ce qui doit être. C’est déroutant les premières fois, parce que nous perdons tous nos repères. Plus rien ne tient.

Dans mon domaine, la création, on est en quête constante de solutions. Et si on n’en trouve pas, c’est un peu catastrophique.

Ça peut représenter bien des contrats perdus…En aidant à voir autrement, le problème se présente sous un autre angle et devient partie prenante de la solution. Ce n’est plus un obstacle mais un indice.

Voir autrement ou penser différemment, ça rend le problème inoffensif. Dès lors on est en mesure de mettre nos énergies sur un axe positif. On tombe en mode solution instantanément. Notre cerveau créatif prend le relais et devient moins intimidé par les obstacles. Sans tomber dans le trop pointu, notre système réticulaire articulé (je vous en parlerai dans un autre post) se fait brasser la cage un peu et c’est une vraie opportunité pour les créateurs et les artisans. Ça nous débarrasse aussi de notre censeur intérieur, cette fameuse petite voix qui nous traite d’imposteur…

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Voici un article paru dernièrement, intéressant sur le sujet :

Écrit par: Alain Labelle

Publié le 1 avril 2019

(Prenez note que cet article publié en 2019 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.)

La cartographie la plus complète à ce jour de la responsabilité des hémisphères cérébraux dans la réalisation de fonctions intellectuelles ou émotives a été publiée par des chercheurs européens.

Nous savons depuis 1865 que certains processus cérébraux sont réalisés préférentiellement dans l’hémisphère droit ou l’hémisphère gauche du cerveau.

À l’époque, le médecin français Paul Broca avait noté que, parmi les patients souffrant d’une lésion cérébrale, seuls ceux touchés au lobe frontal gauche avaient de la difficulté à parler.

Par la suite, plusieurs études ont tenté d’identifier l’hémisphère « dominant » pour différentes fonctions cérébrales, sans cependant qu’une investigation globale de la latéralisation soit réalisée.

La latéralisation des fonctions cérébrales représentée dans un espace à 4 dimensions le long de l’axe de la communication symbolique (vert), l’axe de la « perception/action » (cyan), l’axe des émotions (rose) et l’axe de la prise de décision (jaune).

La nouvelle carte créée par Michel Thiebaut de Schotten (Sorbonne Université) et une équipe de recherche franco-italienne montre pour la première fois que la prise de décision, comme la perception et l’action ainsi que les émotions, fait plus appel à l’hémisphère droit.

À l’opposé, la communication symbolique repose plus sur l’hémisphère gauche.

Les hémisphères du cerveau

  • Ils constituent les parties droite et gauche de l’organe.
  • Ils sont pratiquement symétriques.
  • Leur surface est recouverte de substance grise qui constitue le cortex. Elle présente de nombreux plis dont les plus profonds et les plus constants s’appellent sillons.
  • Ils sont divisés en quatre régions : les lobes frontal, pariétal, temporal et occipital.

Une première carte

C’est en ayant recours aux données d’IRM fonctionnelle collectées à l’échelle mondiale depuis plus de 15 ans que les chercheurs ont réussi à réaliser cette première carte globale de la latéralisation des fonctions cérébrales.

Ils ont identifié quatre groupes de fonctions extrêmement latéralisées utilisant des régions cérébrales communes :

  • la communication symbolique (où l’on retrouve le langage, la lecture et le calcul) est très latéralisée à gauche;
  • le groupe « perception/action » est latéralisé à droite;
  • les émotions sont latéralisées à droite;
  • la prise de décision reposerait plutôt sur des régions du lobe frontal droit.

Des degrés de latéralisation

Ces travaux ont aussi permis de répondre au grand questionnement sur les connexions entre hémisphères.

Les chercheurs ont observé que plus les fonctions sont latéralisées, moins elles établissent de connexions avec l’autre hémisphère. Cette observation valide l’hypothèse qu’un hémisphère dominant pour une fonction est peu connecté à l’autre pour gagner en efficacité.

En outre, cette connaissance valide aussi l’idée que les fonctions cérébrales se sont latéralisées avec l’augmentation de la taille du cerveau afin d’optimiser le traitement de l’information.

Ce traitement plus rapide s’est cependant fait aux dépens d’un autre avantage évolutif puisque la diminution des connexions entre les hémisphères a rendu plus difficile pour un hémisphère non endommagé de pallier, par exemple, les fonctions perdues à la suite d’un accident vasculaire cérébral.”

Pour en lire d’avantage cliquez sur le lien suivant :

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1161777/fonctions-hemispheres-cerveau-etude

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