C’est fou comment ça évolue, quand on est en mode créatif. Oubliez ça de vraiment faire ce que vous aviez prévu. En tout cas, pour moi, c’est comme ça. Je pars avec une idée, et hop, je termine complètement ailleurs.
Dans cet exemple-ci, qui est un format assez grand (40 po x 60 po) j’avais l’idée de faire une toile avec d’énormes feuillages disparates et de jouer avec des contrastes forts. Voyez le résultat! Tout le contraire! HA! Ça a fini avec un village de maisons dans l’eau. J’aime bien, j’ai eu beaucoup de plaisir à la faire, sur la musique l’Hiver de Vivaldi. Très fort.
Se peut-il que la musique ait influencé mes choix? Qu’elle ait guidé mon processus créatif? Penser différemment a vraiment agi dans cette toile. J’ai vraiment fait le vide, je me suis mise en condition en prenant bien le temps de respirer, me concentrer sur la musique et accepter d’avoir à tout repeindre si jamais je sentais que ça prenait une direction que je n’aimais pas, dans laquelle je ne me reconnaissais pas. Mais ça n’est pas arrivé. Au contraire. C’était comme écrire une histoire sans avoir fait de plan. C’est assez libérateur.
Un autre aspect de cette toile qui est assez révélateur de ma condition mentale du moment, toutes ces couleurs pastel pâles, roses, sont vraiment très loin de ce que je fais en général. J’ai été très surprise quand je me suis finalement arrêtée.
En général je suis plus tranchée que ça. J’aime les contrates bien sentis. J’aime sentir que c’est assumé. Pas doucereux…
Et quelle joie de laisser aller aller un pinceau sans inhibitions, le laisser se gorger de peinture et dégouliner. Y a pas meilleur thérapie. Quand je vais mettre mes cours en ligne, on va beaucoup jouer avec ça. La créativité, ça a besoin de place, d’espace, et il faut lui en donner. Tant qu’on peut.
À plus.
France